Tous les articles récents :

Usage de la culture dans la ville néo-libérale Les analyses, Mutations

Ossian GANI

La ville est une construction complexe, dans laquelle s’entremêlent un espace objectivé par des approches scienti­fiques (géométrie, géographie, carto­graphie) ou théoriques (urbanisme, planification) et un espace vécu, perçu, mental. Elle est également un produit social, retranscription des rapports de production et des rapports culturels. Ce n’est pas un espace neutre mais instrumental« lieu et milieu où se déploient des stratégies, où elles s’affrontent. »

Droit, non-droit… Le blog, Politiques

C’est confusion de croire que le non-droit est strictement opposé au droit. Confusion non fortuite, confusion qui profite à qui impose un ordre qu’il nomme désordre. Car le non-droit et le droit sont assis sur les mêmes bases: ils revendiquent l’un et l’autre une « légitimité ». Qu’est-ce que la légitimité sinon le droit pour le droit d’être le droit ? C’est ce qui fonde le droit. Mais comment ? Il est une illusion qui consiste à croire à un fondement du droit qui serait situé quelque part au-delà, de manière extérieure, hétéronome, en amont du consensus.(… lire la suite)

« Ne travaillez jamais ! » Le blog, Travail

« Ne travaillez jamais ! » écrivait (sur le mur) Guy Debord. Il faut faire sa fête au travail ! Relisons les travaux du groupe Krisis : Manifeste contre le travail, ou encore Louis Marion : Critique du capitalisme et de l’aliénation du travail, entre autres textes proposés sur la même thématique par Palim Psao.
Recroisons le chemin de Moishe Postone et son « Le travail n’est pas à libérer il est à abolir »
Un premier ébranlement du sacro-saint mythe du travail peut être utilement apporté par le spectacle très juste bien qu’américano-comique de Nigel Marsh dans le cadre des conférences deTED :« La plupart des gens travaillent longtemps et durement dans des emplois qu’ils détestent et qui leur permettent d’acheter des choses dont ils n’ont pas besoin et qui servent à impressionner des gens qu’ils n’aiment pas. »*
On lira enfin, autre éclairage, mêmes conclusions : Le Travail, non merci ! par Camille Dorival, préface de Bernard Gazier, éditions Alternatives économiques.

La mutation de l’écologie Mimétismes, Mutations

« Ecologie » : un seul mot pour plusieurs plans de l’activité humaine et de nos mentalités: une science véritable, un ensemble de motifs d’inquiétude, un discours pratique voire prescriptif et un « arsenal » politique qui traduirait celui-ci dans les pratiques. L’actuelle confusion, comme toujours, profite à certains qui n’ont, pour le moins, rien « d’écolos » justement, tels ces « bad guys » devenus (avec des gains colossaux) « green-washers » !
Mais pourquoi donc chacun des « partis » n’a-t-il pas un volet de son programme consacré à cet aspect de la vie ? …

L’écologie n’est pas une science – heureusement ! Le blog, Mimétismes

Un colloque interroge le statut de l’écologie dans les mentalités : « L’écologie est-elle une science ou une religion ? » (Voir l’article de Bérengère Hurand dans Le Nouvel Observateur – Le Plus )…
Pour ce qui est du religieux et de la sacralité, du « numineux » qu’inspire la « Nature » c’est bien difficile en effet de se faire une opinion tranchée.
Mais pour ce qui est de l’appartenance épistémologique il n’y a pas photo. En tout cas pas pour ce qu’il est convenu d’appeler « Ã©cologie » dans les médias, dans les sphères économiques et politiques : tous ces discours « Ã©cologiques » sont sans la moindre exception de nature prescriptive et souvent culpabilisateurs donc nourris à une axiologie voire à des séries de choix éthiques.

Tuons pour la paix… ben voyons ! Le blog, Violence

Admirons cette effroyable bonne conscience qui accompagne chacune de nos actions agressives. A croire l’humain on pourrait penser qu’il n’est jamais meilleur artisan de la paix, de la sérénité, de la joie et du bonheur que quand il marche au combat. « Vous êtes de la trempe dont on fait les héros »… et autres éloges de la violence servile font les ravages que l’on sait. On ne peut tuer et penser en même temps semble-t-il…

« C’est la route qui tue ». Vous êtes sûr, la route ? Le blog, Violence

« La route nationale n° N a encore tué », titre la presse régionale. Les esprits faibles sont ainsi cautionnés dans leur violence – laquelle est renforcée par les chantres de l’agressivité. Cette belle et bonne agressivité dont on fait tant l’éloge en maints milieux économiquement corrects. Cette agressivité dite « positive » par les commerciaux, les sportifs, les Etats …
Agressivité et compétition : les seuls idéaux, les seules valeurs, finalement, de ceux « qui en ont » … c’est ce qui fait les vrais « bosseurs, ceux-là qui font marcher la planète ! Alors elle est lâchée sur la route… cette « route qui va encore tuer » dira la presse, comme toujours, trop pressée pour réfléchir …

L’oubli de l’art fait accéder à la beauté Communication, Le blog

Et s’il n’était de talent qu’oublié ou inaperçu ?
La transparence est une forme d’oubli qualifié, admis, entraîné.
La faculté du talent est de se faire oublier dans l’insistance même de son être-là. Sa « perfection », en quelque sorte.
Une  » présentification » opérée et réussie doit faire oublier ce qui l’opère, ce qui « présentifie ». L’oubli du geste, de la « maîtrise », du faire, finalement l’oubli de l’art fait accéder à la beauté ; c’est toute la différence entre le talent et son absence.

Marchandise Confusion, Imaginaire(s), Les analyses

A force de faire commerce de tout, l’objet n’a plus d’importance. C’est le spectacle de la vente qui compte. Spectacle, vitrine et mise en scène de la convoitise. Dire vaut plus que « valoir ». Convoiter vaut mieux que posséder. De la lutte que se livrent depuis déjà de nombreuses décennies argent et autorité politique c’est l’imaginaire de la marchandise, autrement dît le paraître et son négoce : le « spectacle » qui sont sortis vainqueurs. Trouvez donc ce qui, autour de nous n’est pas sous une forme ou une autre parfaitement marchandisable!

Cocooning Le blog, Les gens

Où l’on voit, par ce vocable, le péjoratif se substituer à une valeur réputée centrale voire déterminante pour la vie entière et le bien de ses proches : assurer une caverne confortable et sûre à soi-même et à ceux dont on a la charge. Il faut vraiment avoir oublié que la nature est « naturelle » donc hostile…

Le cas Eva Joly Communication, Le blog

Eva JOLY РQui faut-il plaindre, la malheureuse femme politique ou les m̩dias ?
Il est rare d’entendre autant de commentaires xénophobes et sexistes. Ce n’est pas de la pitié pour Eva JOLY qu’il convient d’éprouver mais de la honte pour tous ces humoristes, chansonniers, journalistes bien « français » qui, jour après jour, s’en sont pris non pas à ses idées, à ses choix, à son programme … MAIS à son accent, à son physique, à ses lunettes, à ses origines !

On n’y coupera pas. Diable d’homme ! Le blog, Mutations

Si c’est possible … rien n’empêchera jamais qu’il le fasse. Diable d’homme. Et même si c’est horrible.
Le diable, mais chacun sait que rien de tel n’existe, bien heureusement, le diable, donc, aurait dit « fais ce que tu veux de ton intelligence pourvu que tu en fasses quelque chose — quoi que ce soit, peu importe ! »
Je ne vois pas quoi d’autre ajouter pour décrire l’humanité.
Si c’est possible – et ce, aussi contestables qu’en puissent être les conséquences – l’homme le fera un jour ou l’autre :
le virus incurable, la toute grosse bêtise nucléaire, le clone interdit et j’en passe … on n’y coupera pas.

Au plaisir de … tuer Le blog, Violence

On lit, çà et là, que l’odieux assassin, souffrait d’un « plaisir de tuer » (*)… ou autres remarques équivalentes. L’existence même de ce propos est effrayante. Car il implique, en creux, que l’on peut tuer SANS plaisir ! Mais qui donc tue SANS plaisir, bonne conscience, sentiment de devoir accompli et de la justice rendue voire de « saine » vengeance (avouée ou non) ? …

Retentir : le terrorisme moderne Communication, Le blog

Le terrorisme moderne ne tient que parce qu’il peut retentir. Pour ce faire il joue sur la psychose que les media entretiennent, l’inadmissible car le hasard est inadmissible (c’est le déterminant exclusif du terrorisme), la bonne conscience de la « juste cause » qui dispense de toute éthique, dignité ou pudeur. Delà les trois horreurs conjointes : la gloire (d’être néfaste), l’approbation sacrée (du dieu Hasard), la fascination (possède un ascendant absolu sur l’imaginaire collectif qui a su fasciner les maîtres du monde (les « journalistes ») est supérieur à toute autre forme d’(in-)humanité…

Le « retour du religieux » … entend-on partout Imaginaire(s), Le blog

Faut-il avoir été sourd et aveugle pour ne pas en avoir perçu la marque toujours aussi forte à travers les dernières décennies … celles qui s’auto-proclamaient « laïques » ou « païennes » ou « libérées » alors qu’elles s’ancraient plus profondément encore dans une métaphysique brute de décoffrage. En vrac : nationalismes, utopies matérialistes ou autres, flower children ou New Age. En quoi le religieux serait-il en train de RE- venir ?

Indignation (s) Imaginaire(s), Le blog

Ne faut-il pas s’indigner devant cette déferlante d’indignations ? Chacun sait comment la dite mode est advenue. Mais trop c’est trop : au point de perdre toute crédibilité et de « tolèrer » tout et n’importe quoi en parfaite bonne conscience, de perpétrer et perpétuer les mêmes injustices dans une civilisation où, c’est indéniable, flagrant même, les inégalités profitent au plus grand nombre.

Délit d’opinion : les historiens au chômage Le blog, Politiques

La France donne des leçons à tous les Etats, ce n’est pas nouveau. Elle légifère aujourd’hui et ce avec la plus louable des intentions (qui oserait le nier ?) sur la « Vérité » historique des peuples de la planète et ouvre ainsi toute grande la porte à l’instauration officielle du plus odieux DELIT D’OPINION. Cela sert-il vraiment, dans le cas présent, la cause d’un peuple qui a déjà tant souffert ?

Frappés par la fougue Imaginaire(s), Le blog

Excès de vie, excès de mort : frappés par la fougue. L’excès de vie est orienté vers un seul but : la mort. Inversement, l’excès de mort, goût de la destruction ou de l’auto-destruction est entièrement tourné vers la survie, voire même vers un goût immodéré de la vie. L’excès conduit, c’est bien connu, à son contraire. La mesure, elle, conduit à l’accomplissement du même par le même… ainsi va le monde…

Emetteurs, émetteurs, émetteurs … Communication, Le blog

Comme il est fascinant d’émettre. De produire en cercles concentriques des effets de sa propre création. Publier, rayonner, parler dans un micro et diffuser sur les ondes à l’entour.
Emission radio, émission spermatique, même tension orgasmatique, même plaisir de la rétention, des préparatifs qui précèdent le « spectacle ». Intense. Qui sait y résister ?

Mais bon … L’essentiel est de « communiquer » surtout quand on n’a vraiment plus rien que ce soit à se dire.

Double sens ? Communication, Le blog

Tout ce qui a un sens a forcément deux sens. Au moins ! Chaque chose signifiée est, existe et, à la fois, est signifiée. La singularité d’un sens est une pure aporie. C’est ce que laisse deviner Bachelard à propos du mythe de Jonas quand il dit  » Comment toutes ces images auraient-elles un sens si elles n’avaient un double sens ? »

Le cancre (étymologie) Imaginaire(s), Le blog

Le cancre se comporte comme un crabe, il va de travers et se dirige vers là où il ne regarde pas. Il rayonne, cancer, s’étale, s’étoile comme le vers latin ou le palindrome. Car cancer, cacrinus, cancrum sont tout un.
La gangrène aussi y puise sa source, étoilement néfaste qui gagne et fait aller de guingois.
Les cancres sont séduisants toujours, ils vont de travers, ils ont une mauvaise influence, ça les rend bien entendu irresistibles.
Le cancre fascine.

Le « Petit Journal » dérange ? Communication, Le blog

La bonne question : pourquoi le Petit Journal de Canal + dérange-t-il autant ? Nuirait-il à la bonne conscience de ceux qui, jusqu’ici (en douce ?), pratiquaient la même chose (la « bidouille ») ? Serait-il l’ empêcheur de bidouiller en rond ? Qui est le principal sujet de la caricature ?
Outre les politiques et les « pipeul », ce sont AUSSI les « vrais journalistes encartés » qui sont moqués. Et ça, ça dérange beaucoup plus. Cette caste manque singulièrement d’humour.

Le bon effort de l’écoute Communication, Le blog

La communication est toujours meilleure quand l’effort est fourni par celui qui écoute que lorsque c’est celui qui parle qui adapte sa pensée à l’image qu’il se fait de l’autre.
En effet, l’écoutant, par son effort envers l’écouté, engendre des catégories nouvelles dans sa tête et, de ce fait, ou il s’élève (croissance de sa conscience en complexité) ou il

Cinéma : A l’ancienne ! Communication, Le blog

Un siècle pour en arriver là ! Un siècle à parfaire la technique cinématographique ! Pour en arriver là  ! Pour en arriver à la déferlante des litanies : « Dujardin, The Artist » ! Comment analyser cette prime à la régression ? La question n’est pas de savoir ce qu’apporte le muet noir-blanc. Mais de savoir ce qu’il enlève ? Affrontons la dure réalité : on accorde désormais la prime à une esthétique de la mutilation.

Les stages : l’école de la servitude Travail

Le stage tourne le dos au progrès : à la grande différence de l’apprentis­sage, le stage n’est en aucun cas destiné à former de futurs maîtres de leur art.
Il sert à ancrer soumission et servitude dans les consciences. Le stage aide, légalement, l’entreprise à voler l’Etat, la société et … le stagiaire.

Eradiquer la pensée personnelle à tout prix Communication, Le blog

Brouiller, toujours brouiller.
Les maîtres du monde à venir seront ceux qui seront parvenus à préserver la faculté de penser. Leurs esclaves seront ceux qui, par tradition culturelle, ne sauront plus faire fonctionner que leur émotivité. Soumis aux émotions imposées: toutes de nature visuelle ils n’auront plus la hauteur de vue que permet la lecture critique [...]

Légitimité Le blog, Politiques

Il importe de bien connaître nos résignations en matière de violence, de responsabilité et de liberté de décision : c’est-à-dire et de manière inverse quelles sont les légitimités diverses des objets, des récepteurs des délégations de toutes natures que nous sommes amenés à pratiquer.
Car rien, jamais, ne fondera le droit du droit : la [...]

Ces lendemains qui chantent … Le blog, Politiques

Aujourd’hui, demain d’hier, est arrivé.
L’heure est donc venue de se poser la question : comment voulez-vous qu’ils chantent ces lendemains alors qu’aujourd’hui leur a volé la musique ?
Après nous le déluge ? … Ou bien un peu avant ?

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Des conforts Le blog, Le fragment

Que la vie est difficile !
Si j’écris sur une table noire au soleil, je n’ai pas mal aux yeux. Mais la table est brûlante. Si j’écris sur une table blanche c’est l’inverse. Je ne vous parlerai pas des tables grises ou beiges, elles cumulent les deux inconvénients. Le confort devrait-il donc me venir d’un jeu [...]

Des buts … pour quoi faire? Le blog, Le fragment

Méfiez-vous des buts
Méfiez-vous des buts. On se donne un but dans la vie, puis, un jour on l’atteint. Alors, il ne reste plus qu’à se tourner vers la raison. Elle fournit des raisons… de vivre.
Et c’est bien triste. C’est bien triste d’avoir des raisons de vivre. Pour ma part, je préfère vivre sans raison.
Le [...]

Le global … et alors ? Le blog, Le fragment

Le global et … le banal
Enjeu : faire surgir à la conscience que le banal, ou ce qui est réputé tel, ne l’est pas et qu’il faut le goûter.
Que de délices dans la régularité au sein d’un cosmos chaotique ! Quel prodige que deux jours puissent se suivre et que des motifs se laissent identifier, [...]

Fragments et petites fiches Le blog, Le fragment

Classer ? Non
Il ne faut pas classer les objets (articles de journaux par exemple) que l’on archive. Il suffit de les numéroter selon la chronologie ordinaire de la vie, dans l’ordre de leur découverte.
A une autre étape, il est toujours possible d’en faire un répertoire raisonné fondé sur des descriptifs succincts. On peut alors classer [...]

Intimités et confidences Le blog, Le fragment

Monstre
Quelle horreur ! Je vis avec un personnage de fiction. Moi.
Citations
Une citation est une idée dont on est bien content qu’un autre se soit dévoué pour la formuler avant vous. Ainsi on ne pourra pas vous reprocher de l’avoir eue.
On ne vous demandera pas de la justifier. Tout au plus pourra-t-on vous suggérer de l’illustrer [...]

L’ablation du désespoir Politiques

Aujourd’hui que voyons-nous ? La détresse ? Le désespoir ? Rien de cela, mais une saine résignation obtenue par une savante (car indolore) ablation du désespoir.

L’Europe des représentations Imaginaire(s), Les analyses

L’identité est toujours affaire de représentations. L’identité européenne, si tant est qu’une telle chose existe, ne fait pas exception. Ainsi l’Europe en sa diversité est un lieu d’éternel changement, un lieu au dynamisme acharné qui se démarque des cultures « statiques » et devient cet Occident qui s’étend désormais hors d’Europe :
Occident à la « haute technicité » mais …qui n’est que l’autre nom d’une « science sans conscience… » (« …n’est que ruine de l’âme. » – Rabelais). L’Europe peut-elle encore lui redonner une âme, à cet Occident technicien ?

Le capitalisme coule dans les veines de la gauche Politiques

Eh oui, il coule à flot, le capitalisme, dans ces veines-là : à lire Serge July : « . . . sans croissance personne n’a jamais remboursé ses dettes » ou Marianne et son (in-)fidèle relais Marianne 2 qui titre « Un autre capitalisme est possible » ou tant d’autres « prudentes » interrogations des « staffs » politiques, il faut s’attendre [...]

Non, le Peuple, tu ne parleras pas !!! Politiques

Papandreou s’efface, l’univers du Pouvoir soupire, celui de la Finance exulte … et le peuple ? … ce peuple là, se taira …
Mais pour combien de temps encore ?

Exclure, priver, interdire : ainsi va le monde Mutations

Ce qui caractérise l’insoutenable mutation dont j’ai pu être témoin au cours des trente ou quarante dernières années c’est le passage d’une mentalité qui aspirait à plus d’horizontalité dans les rapports humains à une autre, quasi féodale, tournée vers une dynamqiue, voire une « hystérique » de verticalité.
L’enjeu semble être devenu pour chacun d’affirmer son appartenance [...]

Démondialiser avec ou sans la sacro-sainte « croissance »? Politiques

Aux belles heures de cet « octobre rose » de 2011 pourquoi n’a-t-on jamais évoqué l’ablation définitive de la mythologique « croissance » infinie ?

La culture du gratuit à l’ère d’Internet Les analyses, Mutations

Sophie BOUDET-DALBIN

L’économie du futur sera fondée sur les relations plutôt que sur la propriété (John Perry Barlow). Herbert Simon en 1971 :  » L’information consomme … l’attention de ceux qui la reçoivent… » Grâce à sa capacité à produire, reproduire et faire circuler sans coût ni travail supplémentaire, le numérique est à l’origine d’une profusion des données : l’attention apparaît plus que jamais comme une ressource rare.

Ecolâtrie : comme … la Nature Confusion, Les analyses, Mimétismes

Qui aurait cru que la Nature pût devenir un objet de mode ? Dès que l’humain, mieux protégé, pour un temps, au fond de villes et cités où il n’avait plus tant à craindre les loups et le froid que les rats et ses semblables, Rousseau et ses épigones inventèrent une bien aimable Nature revisitée mise au service de toutes les absences, fétichismes du vide et utopies.
L’écologie, naguère encore, facette de la science, tenait un discours rationnel. Depuis, elle est comme « entrée en religion » et comme l’Eglise autrefois, est également entrée en politique. Naissait alors l’écolâtrie, hélas plus soucieuse d’imprécations et de pouvoir que des fiantes industrielles. Apparut ainsi un nouveau naturalisme pervers feignant la nostalgie : voyez la volupté « puritaine » qui anime ceux qui jubilent dans leur rôle d’imprécateurs, de culpabilisateurs : les chantres, grands-prêtres et verts gourous de l’Ecolâtrie. Mais …
Tout de même, par-delà leur exécrable (et pathétique) jubilation … ont-ils vraiment tort sur le fond ?
Ce serait bien agaçant qu’il n’aient pas tort du tout ces imprécateurs-là! Et qu’ainsi ils nuisent considérablement à une cause des plus justes.

Technolâtrie (1) : communiquer Confusion, Les analyses, Mimétismes

Tout devrait nous inspirer de l’enthousiasme, voire de la ferveur en ces domaines… et pourtant, d’aucuns, non sans raison, semble-t-il insistent pour que nous montrions plus que de la vigilance. Quels sont les enjeux et qu’est-ce qui, en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), commande la vigilance voire la défiance ? Résister au progrès ? Vous n’y songez pas. Alors comment se tenir à égale distance des enthousiasmes naïfs ou marchands et du dénigrement diabolisant ?
Les TIC concernent toutes les organisations humaines de par l’outil de diffusion, de circulation de l’information et de prosélytisme militant qu’elles peuvent constituer. C’est pourquoi elles ne laissent aucun groupe, chapelle ou faction indifférent. Elles peuvent contribuer à l’organisation, ou, par le biais des forums, représenter un lieu de débat, de « discussion ». Tout ceci est évident, mais la chose est-elle sans risque et sans coût, sans contrepartie aucune? Quel prix, quels risques, quels renoncements, quelles garanties ? Incontestablement, ces techniques présentent des aspects très positifs, mais cela suffit-il à en justifier l’emballement ?

Technolâtrie (2) : la mentalité hypertexte Les analyses, Mimétismes

Observons les mutations en termes gestion des simulacres. Les succédanés de communication auxquels on commence à aboutir sont caractérisés par une mise en retrait du message. Ce qui s’y perd, s’y érode c’est sa richesse et sa diversité qui ne s’apprécient que par la mise en valeur de la « saveur lente » à laquelle il invite. Richesse et profit sont effacés au profit de la célérité de la diffusion, de l’immédiateté de l’accès. La priorité est donnée à la vitesse et à la volupté technicienne de la connexion, des enclenchements. La technique, en effet, est toujours prompte à accaparer le plaisir.

Catharismes : comme … les purs Confusion, Les analyses, Mimétismes

René Girard montre par ses analyses au long cours à quel point les groupes humains sont contraints de se ressourcer régulièrement dans une pureté originelle. C’est ce qui les conduit à élaborer des rituels expiatoires pendant lesquels ils immolent ou bannissent des « boucs émissaires » qui focalisent sur eux tous les péchés du groupe, toutes ses dissensions. Contre le bouc-émissaire et grâce à lui le groupe se refédère, pour un temps au moins.
La pureté est la référence à une nature perdue par le groupe mais que sa foi en l’expiation déléguée permet de retrouver. En amont de la dite propension cyclique qui justifie le rituel nul ne s’interroge sur la nature, le « contenu » du concept « pureté ». Pas plus aujourd’hui qu’hier.
Traduction contemporaine de cet antique rituel : on adore, on idolâtre des héros du sport, de la politique, des médias, du spectacle (peu importe) puis, au-delà de leur gloire extrême on les porte au paroxysme de la publicité, non plus du fait de leur talent mais du fait d’un scandale qui soudain les fait passer de la gloire absolue au déshonneur absolu, à la seconde même où leur notoriété était au pinacle. Décidément, la roche Tarpeïenne est vraiment toujours aussi proche du Capitole que dans la Rome antique.

Physiolâtrie : ce corps toujours jeune Confusion, Les analyses, Mimétismes

Objet d’idolâtrie numéro un : notre corps… notre corps éternellement sain et jeune et beau. Mais en fait, pas notre corps, mais mon corps. Ce n’est plus tellement le corps de l’autre qui compte et sur lequel s’ancreraient toute notre érotique, non ce qui importe, plus égoïstement, c’est le nôtre propre. Là est sans doute la grande mutation.
Que d’argent et de temps et de force et de courage nous mettons à bronzer, enduire, bouger, muscler, désengourdir, dégraisser, découenner, ce corps qui vieillit dès l’âge de vingt ans quand ce n’est pas avant (trop souvent sous l’influence des drogues dures ou douces, acides ou sucrées, avec ou sans alcool, inoculées ou inspirées)… seule une batterie d’artefacts et d’artifices peut lui donner la force, la pureté, la beauté de la … « nature Â». Paradoxe ?
RE- devenez « naturels » ! Soyez « purs », volià le nouveau catharisme : pas plus « in » que la pureté d’un corps irréversiblement attiré vers son déclin que pourtant « je ne saurais voir » : moi et moi, indéfectiblement unis pour le miroir et pour le pire. Drame de la solitude si profondément « sociale » de cette loi du paraître que nous inflige la société des réseaux eux-aussi prétendument « sociaux ».

Savoir et mémoire : Culture, art, patrimoine Confusion, Imaginaire(s), Les analyses

Le pouvoir, la politique et le monde de l’art ont tout au long de l’histoire connu de nombreuses convergences à défaut d’une longue histoire d’amour. Ce n’est que récemment (fin du XXème siècle) que la confusion organisée de main de maître est parvenue à gommer les frontières non seulement entre les avenues et les goûts du pouvoir mais aussi entre l’art et ce qui n’en est pas – ce dans quoi il faut inscrire la « marchandise ».

Hic & nunc : quel avenir pour le passé? Confusion, Imaginaire(s), Les analyses

Comment miser ? Présent ou patrimoine ? C’est tout un programme de travail qui semble s’imposer à notre génération quand on constate l’opposition des deux clans qui s’affrontent tant dans la presse spécialisée que dans les couloirs des ministères : les adorateurs du patrimoine (sur l’air de « ah c’était le bon temps mais tout fout le camp ») et les adulateurs d’un présent hyper-post-moderniste porteur des lendemains qui chantent (sur l’air de « miroir mon beau miroir, nous n’avons jamais été aussi beaux et intelligents »).
On sait ce que l’on peut faire dire au passé. On l’a vu être mis au service d’innombrables enjeux contemporains, des plus futiles ou frivoles aux plus sérieux ou rentables, des plus innocents aux plus machiavéliques (manipulations identitaires, tribales, claniques, indépendantistes, universalistes, populistes… ). L’industrie des legs du passé ou celle de son dénigrement est vite devenue une nouvelle filière économique. Une chose est sûre, cependant, elle n’aura jamais les moyens de l’innocence dont elle entend se parer.

Scientolâtrie : « comme » … la science Confusion, Les analyses, Mimétismes

La science est devenue insensiblement un objet de mode. Il ne faut pas entendre par là qu’elle a eu des emballements puis des ralentissements, qu’elle a connu des culs-de-sac et des retournements multiples. Il ne s’agit pas de ces « modes » qu’elle aurait pu engendrer en son sein c’est-à-dire parmi ceux qui Å“uvrent pour l’enrichir. Non, ce qu’il faut entendre ici par « mode » tient au fait que d’objet d’admiration puis d’adulation la « Science » a suscité des conformismes de façade ; or que voulez-vous que soit un conformisme en matière de science sinon un conformisme d’expression, de discours, de vocables, de tout ce qui, sortant de son emploi et de sa destination (qui est en principe toute de rigueur) devient vite de simples tics de langage, quasiment dépourvus de contenu, de sens.

Travail Confusion, Les analyses, Travail

Travail trouve son origine dans le latin trepalium qui était un outil de torture … la chose n’appelle guère d’autre commentaire que « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front « . De cette incontournable torture répondant à la contrainte « naturelle » du « bosse ou crève », l’humain est passé, poussé par le goût du profit (que font ses employeurs) puis par peur de l’ennui d’être face à face avec soi-même à l’adoration de la torture qu’il subit et, partant, des tortionnaires qui la lui infligent. Véritable victime du syndrome de Stockholm, l’humain en est venu à pervertir son instinct de conservation au point de diviniser son épuisement et l’exploitation de sa propre et périssable personne.

Pouvoir Confusion, Les analyses, Politiques

C’est confusion que de croire le non-droit est strictement opposé au droit. Confusion non fortuite, confusion qui profite à qui impose un ordre qu’il nomme désordre. Car le non-droit et le droit sont assis sur les mêmes bases : ils revendiquent l’un et l’autre une « légitimité ». Qu’est-ce que la légitimité sinon le droit pour le droit d’être le droit ? C’est ce qui fonde le droit ? Mais comment ? Il est une illusion qui consiste à croire à un fondement du droit qui serait situé quelque part au-delà, de manière extérieure, hétéronome, en amont du consensus.

Contexte et situation Le mythe, Méthodologie

Nous pratiquerons un très rapide « retour aux sources ». Car notre contexte historique est très particulier : il est issu de la vaste confusion née aux XIX° et XX° et au sein de laquelle nous nous croyons contraints de vivre, résignés que nous sommes.
Nous devons assumer le passé et le dérangement profond que subirent les mentalités

Le dérangement des mentalités Le mythe, Méthodologie

Notre contexte historique est très particulier : il est issu de la vaste confusion née aux XIX° et XX° et au sein de laquelle nous nous croyons contraints de vivre, résignés que nous sommes. Nous devons assumer le passé et le dérangement profond des mentalités aux XIX° et XX° siècles. Mentalités qui ne se re-rangent ni ne se réarrangent pas depuis… Ainsi la déroute nous invite à nous doter d’un « nouveau paradigme »… mais nul ne sait lequel. Voyons pourquoi.

Représentations Le mythe, Méthodologie

Un constat doit être fait :
L’homme a longtemps vécu avec peu de représentations.
Puis longtemps encore, mais un peu moins, il vécut avec bon nombre de représentations (Pour l’occident : Moyen Age et Renaissance).
On assiste ensuite à une première mutation de la valeur :
Au cours de laquelle le capital (image mobile s’il en fût) …

Dé-représentation Le mythe, Méthodologie

Nouvelle étape : la dé-représentation … ou l’ablation du désespoir

Des espoirs sont nés dans le sillage des progrès techniques, politiques, des idéologies prometteuses …
Puis des déceptions (les idéologies ont été mises au service des élites et dressées contre l’homme, contre la personne, vomissant l’individuel, et ce de toutes parts et sur tous les horizons …

Crétinisation : méthodes Le mythe, Méthodologie

Méhodes de dé-représentation, crétinisation, infantilisation.
On a aperçu plus haut ce qu’était la généalogie de cette manipulation.
Elle est issue des grands dérangements du XX° mais ils n’en sont pas la cause directe.
Elle provient du fait que les élites ont appris à se méfier du peuple que le seul rapport de force violent ne parvenait plus à …

Remarques et compléments Le mythe, Méthodologie

La crise de … allons donc

Philippe DAGEN entre autres critiques et esthètes s’est interrogé, il y a de cela quelque temps déjà, sur ce qui , à mes yeux , est un des traits de notre siècle :
ce que l’on nomme « malaise de l’art » ou « crise de l’art » … n’est-elle pas plutôt la crise, dit-il, du discours sur l’art et non celle de la création …

Difficultés intéressantes Le mythe, Méthodologie

En marge des autres axes de réflexion qui nous sont ici proposés nous sommes invités à réfléchir à ces « difficultés intéressantes » auxquelles sont confrontés les choix de société. Quelques exemples :

  • Qu’est une société de justice et de justesse (ni big society ni totalitarisme du bien collectif)
  • Que faire des deux visages du « libéralisme », de cette « double pensée » (Michéa), du « néo-capitalisme » de gauche et de droite ?

Les mythes : définitions et problématiques Le mythe, Méthodologie

L’homme de tout temps sait qu’il ne sait pas puisqu’il se pose sans cesse des questions qui restent sans réponses.
Il apporte certaines réponses d’ordre expérimental – qu’il théorise en techniques, sciences : en savoir établi.
Il apporte aussi des réponses qu’il invente ou dont il n’a qu’une intuition – et auxquelles il faut croire.
L’homme détermine ainsi
du connu,
du connaissable encore inconnu et
de l’inconnaissable.

Croyances РEl̩ments de typologie Le mythe, M̩thodologie

Se repérer

Quelques repères très grossiers pour se familiariser avec les différentes démarches et l’organisation des sources dans le domaine des mythes, du sacré et des croyances.
Bien évidemment le présent tableau demanderait quelques heures de commentaires et d’explicitations détaillées.
On a recours communément à quatre types de classement…

Pérenne … et bien exigu Communication, Le blog

Expression : Pérenne.
Observer, dans cet âge à l’hallucinante fugacité, où les choses réputées solides et durables s’envolent comme fétus, délaissées par la frivolité des contemporains, l’usage qui est fait de ce vocable jadis si lourd de sens qu’il en était effrayant : « pérenne ».
« Pérennité » nous écrasait du haut de son angoissante éternité. Aujourd’hui on [...]

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