Une des formes les plus sournoises de la violence consiste à s’ériger en victime afin de culpabiliser quelqu’un pour une « faute » que non seulement il n’a pas encore commise, mais que très vraisemblablement il ne commettra jamais. Quel confort que de se croire – de se prétendre – toujours malheureux, mal aimé, mal compris !
Que de mal on peut faire ainsi au nom de cette « détresse » permanente ? On blesse en toute impunité à tour de bras sans jamais l’ombre d’un scrupule.
N’est-ce pas le statut ordinaire de l’humain (un engramme de son ADN ?) : se poser en victime aujourd’hui pour mieux faire oublier qu’hier encore il était bourreau… espérant peut-être le redevenir demain.