Ebrouons-nous !

Que d’énergie dépensée pour faire de nous de résignés, soumis, ardents (mais bien fatigables) exploités, artisans de notre propre servitude, mais en même temps consommateurs (ô combien infatigables) quand il s’agit d’être sottement les bourreaux de nous-mêmes.
Jamais société ne s’est autant nourrie de mythes.
Ne souhaitons-nous pas nous ébrouer, nous débar­rasser de cette gangue, de cette poussière d’images, de maximes, de fausses évidences qui sont autant de mythes (courtes vérités) qui nous épuisent, nous terrassent ?

Décrétiniser …

Que de certitudes à la mode sont assenées jour après jour comme autant de vérités scientifiques : la « fin de l’histoire » … l’avènement d’une « société sans classe » … où tous aspirent au « même bonheur » … car, bien sûr, « … il n’y a pas d’alternative au capitalisme néo-libéral » !
Que de ruses sont mises en oeuvre pour nous amener à jubiler lors de nos cultes médiatiques, de nos séances de crétinisation.

L’arrogance d’un seul fait la force de tous

Tentons ici même de reprendre une par une ces innombrables représentations, ces scènes successives du spectacle de nous-mêmes. Nous sommes livrés en pâture à « l’automate » emballé de la sacro-sainte « Croissance ». Elle dévore tout sur son passage : pas seulement les « victimes » ordinaires que nous sommes, mais aussi ces autres victimes, elles, inconscientes et consententes que sont nos bourreaux : les Grands Prêtres, chantres et gourous du Capital, de la Croissance …

Un espoir

Qui n’a pas encore compris que les premiers à en pâtir sont ceux qui s’en réclament avec le plus fervent aveuglement ? Et pourtant ils exultent au quotidien dans leur militante insolence. Cherchez la faille.
L’arrogance d’un seul fait la force de tous