Ressourcements et expiations

René Girard montre par ses analyses au long cours à quel point les groupes humains sont contraints de se ressourcer régulièrement dans une pureté originelle. C’est ce qui les conduit à élaborer des rituels expiatoires pendant lesquels ils immolent ou bannissent des « boucs émissaires » qui focalisent sur eux tous les péchés du groupe, toutes ses dissensions. Contre le bouc-émissaire et grâce à lui le groupe se refédère, pour un temps au moins.
La pureté est la référence à une nature perdue par le groupe mais que sa foi en l’expiation déléguée permet de retrouver. En amont de la dite propension cyclique qui justifie le rituel nul ne s’interroge sur la nature, le « contenu » du concept « pureté ». Pas plus aujourd’hui qu’hier.
Traduction contemporaine de cet antique rituel : on adore, on idolâtre des héros du sport, de la politique, des médias, du spectacle (peu importe) puis, au-delà de leur gloire extrême on les porte au paroxysme de la publicité, non plus du fait de leur talent mais du fait d’un scandale qui soudain les fait passer de la gloire absolue au déshonneur absolu, à la seconde même où leur notoriété était au pinacle. Décidément, la roche Tarpeïenne est vraiment toujours aussi proche du Capitole que dans la Rome antique.

La crise mimétique

Le mimétisme procède de la pédagogie du groupe, de l’accession aux échelons de la hiérarchie … et il engendre la jalousie, le remplacement, le massacre par délire mimétique.
On imite, on mimétise puis on rejette. Massacre de l’image du maître, du père… quand l’épigone finit par s’objectiver en maître, il en vient vite à se débarrasser du dit maître. Le tout, bien entendu au nom de la pureté. Pureté du groupe, des mÅ“urs, de la foi, du dogme, de l’idéal.
Mimétismes et pureté sont deux étapes du même processus, du Grand Processus, du modèle fondateur de la pensée humaine, fondateur des comportements humains de groupe : la violence. Pas n’importe quelle violence, la violence, certes mais une violence « justifiée », assumée collectivement comme bonne, bénéfique et salutaire pour le groupe. La « bonne violence » purifie, regroupe, sauve la horde du péril induit par ses moutons noirs. Elle fédère aussi contre l’ennemi de caste, de race, de culture, de genre, que sais-je encore ? Les prétextes ne manquent jamais.
La crise mimétique est devenue souvent « juridique » aujourd’hui et le lynchage peut n’être que médiatique … mais le suicide fait parfois que la mort est tout de même au rendez-vous. Il existerait donc toujours ainsi une « bonne violence » qui purifie les groupes humains.

Pureté culpabilisatrice : les imprécateurs sont les plus purs

Dans ce grand cirque de la pureté, « purs parmi les purs », vous allez applaudir, Mesdames et Messieurs, les imprécateurs, les cassandres, tous les donneurs d’exemples et de leçons, les grands exécrateurs de l’humanité qui nous fustigent au nom de l’Homme car ils ont prononcé leurs vÅ“ux… Ils sont, pour certains, « entrés » en politique comme d’autres dans les ordres. Ou bien ils ont fait don de leur vie à la Terre et sont entrés en écologie.
En effet qu’est-ce qu’un pur ? qu’est-ce qu’un « cathare » ? C’est celui qui, au nom de l’autre prétend haïr ce qu’il est lui-même et prétend se mortifier, se changer, s’auto-flageller.
C’est ainsi qu’on en voit, sous nos yeux, au fil des magazines, journaux ou émissions, parvenir, par complaisance et mode jusqu’à haïr leur propre (en fait leur seule) culture… au nom de la « différence » voire de ce qu’ils prétendent être « LA » tolérance pour s’identifier (ô combien maladroitement) à la culture, au monde « de l’autre » – sans discernement aucun – peu importe qui bénéficie du qualificatif (élogieux forcément) « d’autre ». A bien y regarder peu importe, à leurs yeux, qui il est cet « autre ». Sans doute verra-t-on là, outre un conformisme pseudo-provocateur béat, une marque, navrante parce que néo-coloniale, des ravages de la mode des exotismes ?
Mais ce n’est pas que cela : c’est l’aboutissement logique de deux millénaires de pensée culpabilisante, d’une longue et assidue culture de la coulpe que l’on bat soir et matin, une culture de l’auto-exécration. Le pur haït tout ce qu’il aime (lui et ses proches, ses semblables compris) sauf, peut-être, son admirable capacité d’imprécation.
La pureté permet aux Cassandres et imprécateurs de régner en maîtres … les imprécateurs flagellants sont partout mais surtout dans les niches médiatiques à la pointe de la mode : ainsi de l’écologie d’imprécation ou de la « tolérance » affichée, exhibitionniste, professée tous azimuths ou du relativisme moral en réponse aux délinquances fortes quitte à inverser dans le discours les positions agresseur-victime. Confusion entretenue avec talent.
La pensée culpabilisante née de la Réforme et savamment entretenue depuis fonctionne à merveille. L’auto-dénigrement permet de jouir d’une excellente bonne conscience et de poursuivre ainsi sans encombres ni autres scrupules des activités par ailleurs contestables ou paradoxalement dévastatrices (comme telle ou telle émission prétendument pédagogico- écologique).
Sur le terrain, aujourd’hui, la capacité d’auto-exécration est intégrée à la panoplie du faire-valoir de l’occident. Il lui doit une forme d’impunité, elle l’exonère de toute tentation de faire machine arrière. Elle remplit le rôle de prétexte confortable que la religion remplit, ailleurs, sous d’autres climats pour légitimer les fanatismes et les réglements de comptes ethniques : l’Afrique, entre autres régions, regorge, hélas, d’exemples.

Filons, filons la haine

Observons les objets de haine « Ã  la mode » chez nos contemporains bien pensants, au nombre desquels il faut compter, les bourgeois bohêmes issus des années marquées par une gauche rutilante, pailletée et fin de siècle, encadrés de leurs amis politico-corrects en complet-veston, plus stricts : ils disent haïr l’ordre et le pouvoir dont ils sont cependant les images et les garants et execrer par-dessus tout (car contraire à leur libido) la famille car elle est bête, stable et durable (avec quel mépris ne l’a-t-on pas dépeinte dans les années Mitterrand), de là à rejeter, en corollaire, la « famille »1 plus large que peut être la culture de référence (voire la Nation – mais là le danger apparaît vite aux yeux de ces néo-conservateurs) le pas allait être franchi. Mais l’Europe, vieille menace, s’en vint à mettre la pureté de la Nation en péril. Alors il fallut resserer les rangs. Le balancier repartit dans l’autre sens. Nationalisme identitaire militant en tête, la haine, une autre haine, a repris des couleurs, d’autres couleurs, mais brandies par les mêmes hurleurs.
En amont de ces jeux de mode se trouve une forme d’égoïsme jouisseur – le schizo-bobo préfèrera parler d’ »hédonisme » concédant ainsi qu’il le pratique lui-même mais qu’il le réprouve publiquement. Hédonisme, donc, intransigeant, sans mansuétude, ni indulgence, celui là même qui conduit aux égoïstes ruptures à la « mode »2, indifférentes aux enfances mutilées de décompositions en « recompositions ».
C’est ainsi, entre autres acharnements destructeurs, que quelques « happy fews » auront exploité la vulnérabilité de millions de désemparés qui déjà ne croient même plus que l’on puisse croire en quelque chose.

Des sympathies surprenantes : le syndrôme de Stockholm

C’est sur ce même terrain que des sympathies sont nées pour des pratiques par ailleurs violemment réprouvées : telle « tolérance » aux parfums folkloriques et exotiques portera à fermer longtemps pudiquement les yeux sur les excisions, l’esclavage, ou la polygamie ou le travail au noir de jeunes mineurs … ou la prostitution familiale…
On connaît les effets dévastateurs de cette mode qui a consisté à vomir les valeurs collectives simples (celles que J.-Cl. Michéa après G. Orwell appelle Common Decency3)
On vit ainsi de « grands » (?) intellectuels du Bd Saint-Germain exonérer les fanatismes religieux les plus arriérés de leurs pires turpitudes même les moins avouables – au nombre desquelles l’esclavage, la lapidation des femmes adultères, l’impôt sur la différence (sur la dimitude), et qui sont toujours activement pratiqués … pas seulement en « terre d’Islam » comme on dit pour se rassurer et nier que c’est à peu près la même chose en tel ou tel autre endroit du globe voire dans notre cher territoire hexagonal.
L’asymptote de ce réflexe mimétique de « collaborateur » avec les praticiens de la violence est le syndrome dit de Stockholm qui consiste pour une victime, un otage, à adopter les positions de son tortionnaire, autrement dit à tout bonnement hurler avec les loups. Et ce non par tactique mais par mimétisme, leur libération assurée on verra ces victimes poursuivre la justification parfois fanatique du geste de leurs bourreaux et militer pour leur « juste cause » – sans doute là encore un gage de pureté des intentions ou des buts est-il recherché. On a vu des otages prêter main forte à leurs ravisseurs contre les autorités venues les délivrer et s’opposer par la violence à leur propre libération. La « collaboration » est la forme la plus banale du mimétisme. En tout humain, sauf trop rares exceptions, sommeille un « collabo ». Telles sont les voies quasi-incontournables du mimétisme.

Du militant à l’adepte

Autre « caractère » qui s’offre à notre observation : l’adepte. A bien y réfléchir, le cheminement du nouvel adepte d’une secte ne s’écarte pas vraiment du schéma précédent. On y trouve les mêmes enthousiasmes dévoreurs d’identité. On a vu, à un niveau qui devrait demeurer bien anodin pourtant, quel fanatisme peut s’emparer de tel ou tel militant (écologiste de surcroît) allant jusqu’à perdre toute commisération, humanité, pitié envers ses semblables au nom du dogme de « pureté » qu’il prétend défendre. Le fanatisme écologique flirte à de nombreux égards hélas avec le catharisme soucieux de voir la race humaine disparaître de la surface de la Terre au nom de la pureté de celle-ci. On fonde une Nature bonne et un ennemi mauvais : l’Humain. Tout découle de ce postulat premier.
L’écologie, malgré son bien noble souci, est devenue bien vite un des plus beaux espaces de confusion qui soit. L’écolâtrie poussée à de telles extrémités de haine de l’humanité ne se différencie pour ainsi dire plus de la démarche des sectants. Sauf que dans les sectes les maîtres ou gourous, eux, préservent toujours une très lucide, très rationnelle âpreté au gain, ils ne perdent jamais le nord.

Camelots et margoulins en pureté

Au XX ème siècle (a fortiori au XXIème) la pureté est sortie depuis longtemps des couvents, temples ou monastères … l’obsession de pureté en fait est partout. Elle ne laisse rien au dehors, elle absorbe tout. On met aujourd’hui communément l’accent sur tel juridisme « puritain » que l’on croit, hypocritement, importé des Etats-Unis… ce n’est qu’une minuscule facette de la tyrannie qu’exerce cette aspiration universelle à la pureté qui dit : « Sois pur à nos yeux, ou péris ». Ou, plus simplement, parfois, renouant alors avec la procédure sacrificielle : « Sois pur, donc péris ». Idéalement le bouc émissaire doit être parfaitement pur et c’est à ce titre que, consciemment, il est accusé à tort. Le ressourcement efficace du groupe est à ce prix : l’agneau de Dieu ou le bouc (chargé des péchés) d’Israël doit impérativement, comme toute victime sacrificielle, être sans tache s’il doit efficacement racheter tous les péchés du monde.
Les mythologies regorgent d’exemples, les sacrificateurs affirment l’innocence de la victime, qu’elle le soit réellement ou non n’a aucune incidence sur l’efficace symbolique du rituel, car seule cette condition d’extrême injustice peut resserrer les liens au sein du groupe social ainsi que l’explique (avec une immense patience) René Girard tout comme, avant lui, l’avaient fait toucher du doigt, de manière infiniment moins explicite et systématisée, les historiens des religions comme Mircea Eliade ou Henri-Charles Puech4.
Aujourd’hui, la pureté s’affiche, elle se proclame, elle est marchandise, elle se vend, que dis-je, elle se prostitue. Nous sommes – tel Kennedy jouant l’émotion authentique et qui se disait Berlinois – tous des cathares, tous des « purs ». Ne vaudrait-il pas mieux dire nous sommes tous des « comme si… » des « comme purs… » mais Kennedy n’était pas « comme » un Berlinois, er war ein Berliner ! Projection sacrificielle et mimétique parfaite… et pourtant, comment aurait-il pu deviner le sacrifice, l’immolation, qui l’attendait.
Avatar du pur, également, mais ô combien différent : le « marchand » en politique internationale, le camelot d’Etat. Déguisé en donneur de leçons, ou en bienfaiteur de l’humanité, la grâce – on dit « charisme » dans ce milieu – dont il est animé est telle qu’il parvient à vendre une si bonne image de son pays qu’on ne résiste pas à la tentation d’acheter à celui-ci les excellentes armes qu’il produit. Cela peut se comprendre : un pays qui défend si bien les Droits de l’Homme sur le territoire des autres ne peut que produire des armements fiables et à prix intéressants. La France possède de tels « margoulins sans frontières », charismatiques, caritatifs, ils vendent mieux le savoir-faire français que n’importe quel démarcheur industriel embarqué, comme c’en est devenu la coutume, dans les bagages d’un Président en visite officielle à l’étranger. Le pur vend la mort : le « pur de la honte » n’est pas en béton armé, mais de chair et d’os… Une colombe dans la main droite, un juteux contrat de fournitures d’armes dans la gauche, le margoulin récolte les chèques et les prix Nobel de la paix.

Auto-flagellation, paradoxes et contradictions de certain féminisme

L’avatar féministe est également un bon exemple de puritanisme mondain post-post-moderne : il n’est que de lire ses harangues incantatoires, imprécatoires sectaires à la fois agressives et auto-satisfaites quant à sa capacité à stigmatiser son propre manque de pugnacité. Le discours féministe (il y a de cela une bonne dizaine d’années) n’hésitait pas à s’auto-flageller pour la médiocrité des résultats obtenus. Peut-on nier qu’il y avait là quelque fond de vérité ? « Allons, mes sÅ“urs en infortune, nous ne nous battrons jamais assez. Nous sommes délicieusement coupables de modération et d’indulgence… » semblaient-elles toutes affirmer.
Mais à vrai dire, en ce domaine, elles n’avaient pas tort, mais peut-être pour d’autres enjeux mal cernés, mal maîtrisés. Celles-là même qui se donnaient bonne conscience en usant des féminisations cocasses du type « la » ministre ou la professeur »e » et autres ardeurs langagières ont, un temps (heureusement révolu), milité bien vigoureusement et sans broncher (dans le sillage du schizo-boboïsme évoqué il y a un instant) en faveur de tel espoir imaginaire réputé généreux (qui s’est finalement révélé porteur d’un des intégrismes parmi les plus sexistes qui soit) en le présentant comme plus « pur », comme « la relève des idéologies bourgeoises ». Ce fut de la belle ouvrage ! On voit aujourd’hui l’immensité du gâchis. Mais qu’importe ? Qui, le mal étant fait, aujourd’hui, une fois retombés les décibels de la harangue, parmi ces beaux milieux militants, prend en charge, le désarroi, la profonde détresse, la souffrance, l’écÅ“urement, des jeunes filles ou femmes, stigmatisées « beurettes de banlieue » voilées ou non, vendues et malmenées par les caïds, leurs « Grands Frères » ?

Abstraction et universaux

Au-dessus de l’avatar humain du « pur » dont on vient d’évoquer quelques formes, trône l’abstraction. J’ai nommé la « pureté » : la pureté, elle-même, l’archétype, la « pureté pure ». Mais diable qu’est-ce que cela peut bien être ? Elle a eu, c’est connu, ses grandes heures en politique. Quelle utopie ne fut pas pure jusqu’au trognon ? Aussi dénuée de sens que la notion de « race pure ». Quand donc la race, celle des hommes, autrement dit l’humanité, a-t-elle été pure ou non pure ? Cela n’a strictement aucun sens. Et de tuer, de torturer, de « purifier » à tour de bras. Que de purifications n’a-t-on pas accomplies, en parfaite bonne conscience, au nom de la race ou du parti ou de tant d’autres choses encore moins tangibles (ce qui n’est pas peu dire). N’est-ce pas au fond le lot de toute forme d’utopie de légitimer les purges, le meurtre comme faisant partie du programme, de la propédeutique des militants les plus méritants ? De combien d’abjections l’homme se repaît-il au nom de la PURETE ?.
Il serait nauséux d’insister…
Certes, je le sais, on voudra tenter de récupérer ce qui vient d’être dit pour opposer les violences physiques induites par les dogmatismes et sectarismes à la placidité libérale ouverte à la concurrence et flottant moelleusement sur la vague de « l’esprit de marché »… qui par « l’équilibre sain » de sa « main invisible » est « pure harmonie naturelle » ! On voudra sûrement voir dans un coin d’infamie du ring les totalitarismes, les fanatismes et, en face, le sourire en principe démocratique et engageant de la « pensée libérale » (bel oxymoron en vérité). C’est un risque. Je vais tout de suite l’écarter :
A bien y regarder, l’imaginaire des deux est-il aussi différent qu’on l’affirme ? Ne cherche-t-on pas au travers de la réussite professionnelle, sociale, économique, la preuve de la grâce sinon de Dieu, du dieu, des dieux ? ou la sanction de la justesse du choix ? ou la preuve de pureté de l’engagement au sein du système ?
Voici une moderne ordalie, tapie dans l’imaginaire de la réussite qu’on a voulu, de manière un peu simpliste, après Weber, restreindre, un temps, à l’imaginaire du seul protestantisme. Il suffit de regarder d’un peu près ce qui, dans cet autre bord, le « libéral », compose cette sacro-sainte culture de la performance, du toujours plus, de la compétition contre les autres quand ce n’est pas contre soi-même, ce dépassement permanent au nom du spectacle ou du profit (mais n’est-ce pas la même chose en définitive ?) n’y a-t-il pas là graine de violence, violence réelle ? Les lynchages et limogeages en tous genres ne sont-ils pas des exécutions qui entraînent, elles-aussi parfois, la mort civile, sociale, physique ? Le groupe se fédère autour d’un dogme, il met ses héros sur un piedestal, les discrédite et les abat.

Inéluctable : la pureté est l’autre visage de la violence

Une fois retrouvé la pureté du dogme, ça recommence, c’est cyclique, c’est humain, et ce, quel que soit le contexte : totalitaire ou libéral. C’est à peine si, en la matière, les méthodes changent. On nous abreuve, jour après jour, de nouvelles puretés parfois sanglantes auxquelles il conviendrait de souscrire, nous dit-on. Ce ne sont que vieilleries, hardes trouvées au fond du grenier de nos chères aïeules Empirie et Utopie. Rien de nouveau sous le soleil et surtout pas la violence, de droite ou de gauche ou d’ailleurs, drapée dans ses spectaculaires atours de pureté et de bienfaisance.