Le plus sidérant dans notre genre humain c’est l’effroyable bonne conscience qui accompagne chacune de ces actions agressives, violentes, belliqueuses que nous accomplissons. A croire l’humain on pourrait penser qu’il n’est jamais meilleur artisan de la paix, de la sérénité, de la joie et du bonheur que quand il marche au combat ou élabore de machiavéliques mécanismes conduisant à des affrontements épouvatablement destructeurs.
« Vous êtes de la trempe dont on fait les héros »… et autres éloges de la violence servile font les ravages que l’on sait. On ne peut tuer et penser en même temps semble-t-il.
Lugubre illustration :
Et pourtant le nazillon de Norvège (pays du célèbre « Cri ») se voit offrir par le tribunal cette tribune insespérée où ses « pensées » pourront faire vitrine et inspirer de putatifs épigones.
Et voici le pathologique crétin transfiguré : d’assassin il va (com-)paraître victime voire porte-parole incompris de la xénophobie ordinaire, sauveur d’une civilisation menacée qu’il entend protéger, défendre malgré elle des périls extérieurs.