Ne faut-il pas s’indigner devant cette déferlante d’indignations ? Chacun sait comment la dite mode est advenue. Mais trop c’est trop : au point de perdre toute crédibilité et de n’être plus qu’une soupape de plus qui permet de « tolèrer » tout et n’importe quoi en parfaite bonne conscience, de perpétrer et perpétuer les mêmes injustices dans une civilisation où, c’est indéniable, flagrant même, les inégalités profitent au plus grand nombre.
D’où ce consensus mou qui s’est substitué au débat que la campagne électorale aurait pu susciter. Hélas.
De là aussi ces effarouchements de bigottes qui découvrent (enfin ?!) que l’on invite les gamines à se déguiser en petites putes dès le plus jeune âge pour finir brisées dans des concours de Miss de la consommation universelle… et de s’indigner ! Ce qui permet de continuer à faire ses petites courses rue Bonaparte l’i-phone collé à l’oreille !
De là encore ces tentations référendaires où l’on offrirait les vilains chômeurs paresseux en pâture aux gentils nantis : haro ! sur les pauvres et les démunis, lâchez les chiens le lynchage peut commencer.
De là enfin le « dérapage », bel euphémisme, de l’élection sur la pente plébiscitaire …
Indignez-vous, si ce monde vous convient et si vous n’avez rien de mieux à faire … et pendant qu’il est encore temps.